26 ans ans, Étudiante , Vannes
Je m’appelle Clarisse Théodose, j’ai 26 ans, je fais du sport depuis mon plus jeune âge et à haute intensité. J’ai fait une grande partie de ma scolarité en Sport-Etudes et j’ai été en section sportive. Avant le lycée, j’ai décidé d’arrêter le Sport-Etudes pour retourner dans un lycée avec un cursus général basique. J’ai commencé le football grâce à mon Papa dans un petit club à la Forêt-Fouesnant, puis j’ai joué dans différents clubs en lien avec mon parcours comme l’US Concarneau, Le FC Lorient ou Quimper par exemple. Dernièrement, je suis à Elliant mais c’est un peu plus compliqué à cause de mes différentes blessures. Au delà du foot, j’ai aussi pratiqué un peu de badminton, de volley et j’ai fait un peu de gouren ( lutte bretonne ) étant plus jeune. Concernant le football, je ne suis plus seulement joueuse mais également coach et arbitre.
Ton parcours professionnel et ou tu en es aujourd’hui ?
Je suis rentrée très vite dans la vie active juste après mon Bac, j’ai d’abord travaillé en animation avec les enfants dans un centre de vacances, le métier me plaisait mais financièrement c’était assez compliqué donc je me suis orientée plutôt sur le métier de Barmaid. J’ai fait une formation de cocktail international et j’ai donc été dans un établissement 5 étoiles. Très rapidement à l’âge de 21 ans, j’ai été promue au poste de responsable bar et sur ma dernière année, j’avais plusieurs casquettes car j’ai parfois dû remplacer ma responsable. Plus récemment, j’ai eu une opportunité à Decathlon et c’était vraiment très intéressant. Et actuellement, grâce à Win Sport School, j’ai l’occasion d’effectuer des stages professionnels notamment au Cep Lorient Basket. À côté de ça, je suis coach dans mon Club d’Elliant de l’équipe des U15 féminines, j’apprends à jouer au golf et avec le peu de temps qu’il me reste, j’aide ma petite soeur dans le lancement de son entreprise. La prochaine expérience qui m’attend est donc Roland Garros où je serais présente sur la prochaine édition, grâce à l'école Win Sport School.
Par rapport à ton parcours, c’était logique pour toi finalement de venir à Win Sport School et de replonger dans le monde du sport. Du coup, quel est ton projet et comment est ce que Win peut t’aider à l’accomplir ?
Tout d’abord, c’est vrai que Win Sport School était une évidence, car le fait d’étudier dans le monde du sport, c’est ce qui m’a replongé dans les études. J’ai toujours été dans le sport que ce soit avec mes valeurs, ma force, ma personnalité ou mon caractère, ce sera toujours lié au sport et c’est là que j’ai grandi et que je me suis développé donc, c’est assez logique. Le fait d’étudier dans le sport c’est aussi ce qui fait que je m’accroche car je ne suis pas quelqu’un de très scolaire à la base et je peux vite me désintéresser, si ça ne me plait pas donc le sport était parfait par rapport à ce que je cherchais. Au delà de ça, j’aimerais plus tard travailler dans l’évènementiel sportif. Je pense que Win Sport School peut m’aider déjà par l’accompagnement que l'école propose et en mettant en place tout ce qui est possible pour m’aider à réussir mes années de Bachelor et je pense par la suite mes années de Master.
On est là ensemble aujourd’hui pour parler de sport, quel est ton ressenti sur l’évolution du sport aujourd’hui, de la place qu’il occupe.
Déjà la France est un pays plutôt sportif avec selon certaines études 2 personnes sur 3 qui pratiquent une activité sportive régulièrement. Je pense aussi que le sport a toujours été quelque chose de fédérateur au sein de la société. Il a permis à plusieurs reprises de faire bouger les choses avec des lois ou des accords mis en places en fonction des évènements sportifs qui ont lieu. On voit aussi avec la coupe du monde 2018 qu’on a pu vivre en France des choses uniques et magiques, et ça montre la place que le sport occupe chez chacun. Après je pense que depuis le covid-19, le marché du sport explose avec de plus en plus de pratiquants. Les gens ont pris conscience de l'importance du facteur Santé par exemple. De nombreux médecins aussi préconisent désormais le sport comme remède. Pour finir, lorsque j’étais à Decathlon, j’ai pu constater que des gens de tout âge ont envie de pratiquer du sport que ce soit pour une première fois ou pour une reprise de sport, c’est vrai que j’ai trouvé ça marquant.
Concernant le sport féminin, tout d’abord qu’est ce que tu penses de son image et de son rayonnement ?
Je suis un peu partagé sur ce sujet. C’est vrai qu’il est en réelle progression depuis le début, et c’est génial. Lorsque j’ai commencé, c’était vraiment les débuts du football féminin, et c’est vrai que la France était en avance sur d’autres pays, et en fait d’un point de vu sport professionnel, on s’est fait rattraper ou on est presque en retard sur certaines choses. C’est peut être dû aux moyens qui peuvent être mis en place dans les autres pays. Après voila, le sport féminin progresse mais il y a encore du travail notamment sur la diffusion ou la publicité faite autour d’évènements sportifs féminins.
Avec les Jeux Olympiques qui arrivent, penses-tu que ce soit le meilleur moment pour mettre en lumière le sport féminin ou est ce qu’il est déjà trop tard ?
Je pense qu’il n’est jamais trop tard, c’est vrai qu’on aurait pu s’y prendre bien plus tôt parce que c’est pas au moment de l’évènement qu’il faut en parler mais bien avant. Après c’est sûr que c’est important de profiter des évènements majeurs et internationaux, les Jeux Olympiques, c’est pour les sportifs et spectateurs quelque chose d’unique avec des retombées mondiales Il faut mettre le sport féminin en valeur car le sport fait évoluer la société et cela peut donner des idées et inspirer les gens. On parle du sport féminin mais il en est de même avec le handisport par exemple.
À quel moment tu t’es dis que tu allais arrêter le foot pour passer de l’autre côté et être plutôt coach que joueuse. Quel à été le déclic ?
C’est une bonne question, ça fait plusieurs années que j’enchaîne les blessures et je me forçais un peu à reprendre mais quelque part c’était peut être des messages que mon corps m’envoyait que je ne voulais pas voir. Le fait d’arrêter le football officiellement est assez récent, c’est quand je me le suis dis vraiment que je me suis rendu compte que finalement c’était pas si compliqué de se l’avouer. Je me suis dis que j’avais peut être fait assez en tant que joueuse, j’ai pris en compte aussi ce dont j’avais envie et ce dont j’avais moins envie. Le fait aussi durant ma formation de parler de sport, d’étudier le sport, d’aller s’entraîner après les cours, je sentais que j’avais besoin de prendre du temps pour moi et ma vie privée. Je me suis rendue compte aussi que je prenais beaucoup de plaisir a transmettre ma passion à des jeunes joueuses qui veulent apprendre et passer du temps entre copines. Si je peux laisser ma place à la relève qui arrive sur le terrain, je pense que c’était le bon moment.
Merci Clarisse du temps que tu m’as accordé, est ce que tu aurais quelque chose à dire aux personnes qui te liront, un message à faire passer pour conclure cette interview.
Merci à toi, Il est important de s’investir dans notre passion, donner de la force et pousser les gens qui souhaiteraient s’investir dans le sport que ce soit des hommes ou des femmes. Ne pas hésiter à être curieux, ouvert d’esprit et s’inspirer du sport dans la vie de tout les jours, c’est quelque chose de très important. C’est en tout cas ce que je fais.