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OLIVIER FRAPOLLI

Entraîneur professionnel au Stade Lavallois, Laval

Intervenant et ancien joueur professionnel de football pendant 14 ans / entraineur au Stade Lavallois

 

Nos étudiants en Bachelor Marketing Sportif de Win Sport School Laval ont eu la chance d’échanger avec Olivier FRAPOLLI, entraineur professionnel au Stade Lavallois.


Ancien joueur professionnel pendant 14 ans, il a 350 matchs à son actif et a été joueur en ligue 1. Il a pu participer aux sélections de l’équipe de France. Depuis 2019, il est devenu entraineur professionnel de football de l’équipe du Stade Lavallois actuellement en Ligue 2.


Grâce à son parcours et à ses expériences, il a pu avoir un temps d’échange avec les étudiants, tout en répondant aux différentes questions.


Une rencontre à lire sans plus tarder !


Les techniques de management d’Olivier Frapolli au sein du stade Lavallois

Olivier Frappolli manage 35 personnes : 27 joueurs professionnels et 7 personnes du staff. Ce n’est pas le même style de management entre ces deux entités.


Un bon manager doit impulser l’énergie. Pour cela il faut savoir prendre soin de soi, être bien soi-même. Il faut adopter la bonne posture, être positif dans la préparation au match. Cela nécessite aussi d’être à l’écoute de chacun des joueurs pour avoir connaissance des problématiques que peuvent rencontrer les différents joueurs et faire preuve d’empathie. Pour qu’un joueur soit performant, il faut s’attacher au côté humain de la personne.


Il faut savoir être soi-même même si on est tous différents. Il y a autant de managers que de personnalité. Il faut garder sa personnalité. Les joueurs ont des fortes personnalités. Ils vont au début vous tester. Ce sont des athlètes de haut niveau qui ont un instinct animal très développés. C’est une arène, ils vont essayer de vous déstabiliser, de tester votre crédibilité, de voir si vous avez suffisamment de personnalité ou de caractère pour tenir le groupe, et parfois ils sont à l’affut de sanctions exemplaires quand un joueur dépasse les limites.


Il faut définir un cadre sécurisant et un cadre de confiance. Le football est un sport des plus incertains au monde. Selon une étude américaine, il y a à peu près 50% des facteurs que l’on ne peut pas maitriser. Tout le travail de la semaine est bouleversé le jour du match par des imprévus. Moi, je suis sur un management de responsabilisation. Je suis le capitaine du navire mais je ne suis pas là pour écraser les autres. Le management militaire ne marche plus aujourd’hui. Il vaut mieux faire les choses ensemble. Par contre, quand un joueur sort du cadre, c’est à moi de le recadrer et de le recevoir pour rappeler le cadre donné. 


Il faut se fixer des objectifs à court (1, 2, 3 match maximum) et long terme (objectif de fin de saison). Cela passe par une évaluation individuelle mais aussi par le débriefing des performances avec des réactions à chaud mais qui doivent toujours faire dans le respect. Il faut être impartial et laisser l’affect pour les joueurs de côté. La gestion de l’échec ou de l’exploit est difficile à gérer. Il faut toujours tempérer. Il ne faut pas tirer vers le bas quand il y a un échec. Il ne faut pas réagir avec l’émotion mais de toujours prendre du recul. Il faut savoir être constant et garder le cap et trouver le bon équilibre. En cas d’échec, il faut faire preuve de réactivité et vite rebondir. Je passe systématiquement par un débriefing vidéo, sans concessions, du plus mauvais au positif. Cela permet de tirer des constats et mettre les joueurs devant le fait accompli pour qu’il prenne conscience des erreurs. A partir de ce constat, cela permet de renforcer les points forts et de travailler les axes d’amélioration.


Comment se déroule le recrutement des joueurs ?

Le recrutement se déroule toute l’année même s’il est principalement concentré pendant l’été. Le stade lavallois doit travailler son attractivité. Le staff du stade travaille beaucoup avec les réseaux sociaux pour connaitre l’actualité du secteur mais aussi pour vérifier la e-reputation des joueurs qu’ils souhaitent recruter. Il faut que les joueurs soient aussi en accord avec les valeurs du stade lavallois. Les recrutements doivent être systématiquement validé par le président, le secrétaire général et l’entraineur. S’il y en a un des trois qui dit non, le recrutement n’aboutit pas. 

Comment gérez-vous les conflits au sein de l’équipe ?

Il y a plusieurs degrés. Il y a la partie dans les vestiaires qu’on ne voit pas. Tous les mois, je réunis 5 joueurs en dehors du stade pour mettre tout à plat. Cela permet de faire un bilan sur la santé du groupe, la cohésion, les faits marquants. Si des problématiques émergent, c’est à ses joueurs de résoudre le conflit.


Le kinésithérapeute a également un rôle déterminant qui peut avoir un rôle de confident. C’est une question d’équilibre à trouver pour pouvoir filtrer et retransmettre les informations importantes au coach. Il a un rôle d’au-delà du métier de kinésithérapeute de prendre la température du joueur, de savoir s’il il mange bien, s’il dort bien…

Quel est l’impact des réseaux sociaux et des médias sur le club ?

Tout ce que fait le club et les joueurs est médiatisé. Le stade lavallois doit soigner son image et doit être en veille sur les actualités qui paraissent sur le club ou sur l’un des joueurs. Les réseaux sociaux peuvent être violents également dans les commentaires. Il faut savoir prendre du recul car on touche aux performances des joueurs. Cela peut engendrer une pression supplémentaire, blesser les joueurs. Cela a aussi des répercussions sur la famille des joueurs. Au-delà de la possibilité de blesser l’un d’entre eux, cela peut aussi blesser les proches et l’entourage. 

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