22 ans ans, Étudiant, Vannes
Peux-tu nous présenter brièvement ton parcours professionnel et sportif jusqu'à présent ?
Je m’appelle Nathanael Hulleu, j’ai 22 ans, je joue cette saison en tant qu’ailier au Rugby Club de Vannes. J’ai commencé le rugby à 7 ans, en 2007 pendant la coupe du monde de rugby en France. Mon père la regardait donc mon frère et moi la regardions avec lui puis il nous a inscrits parce qu’il a vu que le rugby nous plaisait. J’ai un petit frère qui fait du rugby aussi en professionnel, il joue à Grenoble. Je suis né à Carcassonne mais j’ai rapidement été en Haute-Savoie. J’ai grandi en Haute-Savoie, j’ai commencé le rugby là -bas et à 15 ans j’ai été à Grenoble au FCG pour le rugby, j’ai fait 5 ans à Grenoble puis j’ai été à Bordeaux pour 2 saisons. Tout s’est très bien passé à Grenoble mais à Bordeaux c’est vrai que ça s’est moins bien passé, j’ai un peu moins bien joué. Pour cette saison, on a décidé de me prêter dans un club de division inférieure donc à Vannes pour que je joue et que je retrouve du temps de jeu. À Vannes tout se passe très bien, je retrouve ce que je cherchais donc du temps de jeu et je suis plutôt très content. Concernant le parcours professionnel, ou plutôt scolaire, j’ai eu mon bac STI2D, ensuite je me suis un peu cherché, je suis rentré en DUT génie civil mais avec les contraintes du rugby, c’est vrai que ça ne s’est pas très bien passé, j’avais cours le matin et entraînement l’après-midi. L’emploi du temps était mal aménagé et je n’arrivais pas à suivre donc j’ai préféré arrêter. Après je suis allé en STAPS, j’ai fait une L1 et en L2 je me suis rendu compte que ça ne me plaisait pas forcément et donc j’ai pu trouver une équivalence pour intégrer un Bachelor 2 que j’ai validé. Je suis donc en 3ème année de Bachelor en Marketing Sportif à Win Sport School Vannes.
Comment es-tu devenu un joueur de rugby de haut niveau ?
J’ai commencé le rugby dans un petit club, le Rugby Club Le Môle, j’ai toujours voulu être rugbyman professionnel parce que c’était ma passion et je voulais en vivre donc je me suis donné les moyens. Je suis allé au Rugby Club Faucigny Mont-Blanc à 12-13 ans parce qu’ils jouaient dans une division au-dessus. À la suite de ça, j’ai pu faire des détections qui se font par paliers donc tout d’abord avec la sélection Haute-Savoie puis avec la sélection des Alpes qui regroupe les meilleurs joueurs de Savoie, Haute-Savoie et Isère pour finir par la sélection Pôle Espoirs de Rhone-Alpes qui regroupe les meilleurs joueurs de la région. Alors ces sélections se sont faîtes sur plusieurs années et j’ai toujours su tirer mon épingle du jeu jusqu’au jour où j’ai pu être appelé en Équipe de France jeunes en moins de 16 ans, 18, 19 et 20. L’Équipe de France apporte de la visibilité grâce à laquelle j’ai pu effectuer mes premiers matchs en pro à 19 ans à Grenoble ou j’ai pu faire 5 matchs en pro avant que la saison s’arrête à cause du Covid.
Quels sont les défis que tu rencontres en tant que sportif de haut niveau ?
Concernant mes défis personnels, je veux être un maximum performant sur le terrain donc je m’oblige à avoir une hygiène de vie assez stricte. J’essaye de me coucher à des heures régulières, de pas trop faire la fête pour pouvoir être performant. Et pour continuer à me challenger, je me suis lancé l’objectif d’être le meilleur marqueur de Pro D2 cette saison qui est un objectif assez ambitieux mais je fais tout pour y arriver.
Comment gères-tu le stress et la pression liés à la compétition ?
Je me suis toujours battu contre le stress depuis que je suis petit, j’ai eu des gros problèmes dû au stress mais j’ai appris à le gérer et à laisser de côté l’aspect compétition et essayer de vraiment penser à prendre du plaisir. Pour moi le plus important quand on pratique un sport c’est de prendre du plaisir et j’en ai toujours pris un maximum une fois sur le terrain. J’avais plus de mal à gérer tout ce qui se passait avant l’entrée sur le terrain. J’ai appris à me parler, à me connaitre et faire des choses qui me détendent et au fil des années, j’ai réussi à transformer cette pression négative qui me tirait un peu vers le bas en pression positive ou je me dis que j’ai hâte de jouer et de donner le maximum.
Comment allies-tu ta formation à Win Sport School Vannes et ta carrière de sportif de haut niveau ?
À Win Sport School, ils acceptent qu’on ait des contraintes sportives. C’est plutôt bien mis en place parce qu’on n’est pas obligé d’être présent en cours ce qui me permet de faire passer le sportif en priorité. Étant donné que c’est mon métier, je me dois de m’y rendre. J’essaye de travailler mes cours pendant mes temps de repos. Pour une journée type, on va commencer à 8h et finir vers 17h-17h30 donc c’est après le soir qu’il faut ouvrir les cahiers et tenter de rattraper les cours. Personnellement c’est vrai que parfois ça me fait du bien de sortir un peu du cadre du rugby et d’aller en cours. Ça fait du bien et ça me motive aussi.
Comment Win Sport School Vannes t’aide à atteindre tes objectifs professionnels et sportifs ?
Win Sport School m’aide déjà parce qu’elle ne me pose pas trop de contraintes, l’école fait un maximum pour aménager mes horaires afin que je puisse prioriser le rugby. Pour les épreuves aussi qui sont aménagées, le fait qu’on n’ai pas de stage car ils considèrent qu’on est en stage lorsqu’on est au travail, au rugby. Alors c’est vrai que c’est cette liberté et cette confiance qui m’aide à atteindre mes objectifs sportifs.
Comment maintiens-tu un équilibre entre ta vie sportive et ta vie personnelle ?
Ce n’est pas forcément contraignant parce que dans ma vie personnelle, le rugby n’interfère pas, on n’est pas forcément reconnus dans la rue que ce soit moi ou même les autres joueurs de rugby. Ce n’est pas la même influence que le football par exemple. Après voilà je m’impose une hygiène de vie ou j’essaye de ne pas trop sortir même si ça m’arrive, mais après je sais que j’aurais du mal la semaine à m’entraîner correctement et à être en forme pour le match du week-end. Après les entraînements, j’aime quand même bien sortir avec mes amis mais sans jamais trop d’excès.
Comment ton expérience de sportif de haut niveau t’as-t-elle aidé à développer des compétences utiles dans ta vie professionnelle ?
Déjà dans le rugby ou dans d’autres sports collectifs, on apprend l’esprit d’équipe, à travailler ensemble et ce n’est pas forcément évident mais quand on le fait depuis tout petit, c’est tout de suite plus facile. On apprend aussi la rigueur, obligatoire à chaque entraînement. Il faut être sérieux et assidu et c’est vrai que ce sont des petites choses mais je pense que ça peut être utile dans beaucoup d’entreprises.
Quel conseil donnerais-tu à des étudiants qui cherchent à allier le sport de haut niveau et les études ?
Un conseil ce serait d’être organisé je pense. Pour moi on peut tout réussir si on arrive à bien gérer son temps en se fixant des priorités et en se disant ce qui est le plus important, ce qui l’est un peu moins et ainsi de suite. Faire le tri dans les tâches et puis surtout en tant que sportif de haut niveau, ne pas faire que ça ni faire que d’étudier, il faut savoir alterner entre les 2 tout en se permettant aussi quelques moments de loisirs. Donc oui, la gestion du temps c’est pour moi le plus gros conseil.
Quels sont tes objectifs pour l'avenir sur le plan sportif ?
Sur le plan sportif je dirais évoluer au plus haut niveau national donc en Top 14, j’aimerais continuer de prendre du plaisir au maximum et profiter du temps que j’ai parce qu’une carrière c’est assez court donc continuer de jouer au rugby et avec les copains. Après, j’avoue que je pense quand même à l’Équipe de France forcément car c’est quand même représenter le pays ce n’est pas rien mais pour l’instant je suis surtout dans une démarche de progresser et m’amuser tout en espérant aussi obtenir mon Bachelor à la fin de l’année.