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Les étudiants de WIN Caen ont eu pour mission de partager les dernières actualités sportives à tous. Une expérience enrichissante tant sur le plan personnel que professionnel !
article réalisé par Paulin et Mathéo, étudiants à WIN Caen
Depuis le 1er Janvier dernier, le Royaume-Uni ne fait officiellement plus partie de l’Union Européenne et donc de son marché commun. Ce qui implique naturellement des restrictions au niveau de la liberté de circulation et des permis de travail pour les ressortissants de l’UE sur le sol britannique. Cela entraîne également quelques restrictions au niveau du marché du football.
La formation française
La première mesure, afin de valoriser les talents locaux dans les ligues anglaises, est que les clubs ne peuvent désormais plus recruter que trois joueurs étrangers de moins de 21 ans lors d’une seule fenêtre de transferts, comprenez six au maximum par saison. De plus, les clubs anglais devront également respecter les règlements de la FIFA qui interdisent le recrutement de joueurs étranger de moins de 18 ans.
Par exemple, le jeune Gardien de Chelsea Sami Tlemcani (16 ans), fraichement arrivé cet été en provenance du Paris FC pour la somme de 1 million d’euros, n’aurait pu rejoindre le Royaume-Uni à compter du 1er janvier. Cela a donc un double impact sur les centres de formations français, puisqu’ils peuvent garder leurs jeunes joueurs plus longtemps et ainsi favoriser les joueurs formés au club, afin de les revendre ensuite à un très bon prix aux clubs anglais, lorsque ces derniers auront atteint les 15 points nécessaires et seront éligibles pour y jouer.
« C'est très mauvais pour les clubs français puisque cela ne permet plus une rente supplémentaire avec la vente de jeunes joueurs. » nous confiait Christophe Mongai suite à la suppression des transferts mineurs. À moins que l’Allemagne vienne dorénavant faire davantage son marché en France, comme cela a pu être le cas pour Tanguy Coulibaly (19 ans aujourd'hui), jeune joueur formé en France au PSG et parti à Stuttgart il y a deux ans.
Le permis de travail
Comme cela a pu être le cas pour les joueurs étrangers cette saison, les ressortissants de l’Union européenne doivent désormais avoir un permis de travail pour pouvoir jouer en Angleterre. Ce permis de travail est délivré via un système par points, calculé à partir du nombre de sélections internationales (en équipe A et jeunes), du nombre de minutes jouées lors des apparitions en club et de la qualité du club vendeur.
Les permis de travail sont maintenant automatiquement accordés aux joueurs qui ont disputé au moins 70% de matchs internationaux au sein d'une nation classée dans les 50 premières au classement FIFA, sur une période de deux ans. Par ailleurs, une dérogation est possible, si le transfert du joueur apporte une « bonification au championnat », à l’image de Mohamed Salah dans le cadre de son transfert à Liverpool en 2017.
À titre d'exemple, le transfert de N’golo Kanté, transféré de Caen à Leicester en 2015, n’aurait pu voir le jour avec le brexit puisqu'à cette époque, le milieu de terrain français ne comptait aucune sélection en équipe de France. De même pour Ryad Mahrez.
L’économie du football Français en danger ?
Notons également que cela pourrait avoir un impact « négatif » sur les clubs français, car certains ne sont vraiment pas au mieux financièrement. On pense par exemple à l'AS Saint-Etienne, qui a su optimiser ses ventes sur le marché anglais lors du dernier mercato estival, pour faire signer à Arsenal et Leicester deux jeunes joueurs de son centre de formation, contre d'énormes rémunérations : William Saliba (18 ans au moment du transfert) pour 30 millions et Wesley Fofana (19 ans) pour 40 millions.
Des transferts faramineux qui n'auraient jamais vu le jour après le 1er janvier. De plus, cette règle va automatiquement faire baisser les revenus des clubs français qui, sur les dix dernières années ont vendu pour près d'1,25 milliards d'euros aux clubs anglais.
Quelles conséquences pour l’équipe nationale anglaise ?
Dans un premier temps, l'objectif pour les jeunes joueurs britaniques est d'avoir moins de concurrence venue de l'étranger. Cela devrait automatiquement faire progresser le niveau des joueurs anglais, et naturellement des centres de formation. Ces derniers auront davantage de chance d’intégrer l’équipe première de leur club, sans avoir à s'exiler dans un autre championnat.
À terme, les Britanniques espèrent que cette réforme permettra à la sélection d'être plus performante. Mais ne doit-on pas également porter un autre regard ? Si un jeune à sa chance dans son club formateur, mais n'est qu'un joueur de rotation : ne risque-t-il pas de rester coûte que coûte, au détriment d'un temps de jeu supérieur qui lui apporterait de l'expérience ? Avec cette réforme, Jadon Sancho serait-il allé en Allemagne, où il s'est imposé comme l'un des cadres de Dortmund ?
Cependant, il y a une limite : étant donné que certains clubs Anglais ne peuvent plus recruter les joueurs qu’ils veulent, certains d'entre-eux qui possèdent un autre club dans un autre championnat, peuvent se servir de ce club pour contourner la règle. Par exemple le club de Manchester City, qui possède le club de Girona en Espagne, peut se servir de ce club pour acheter des jeunes joueurs qu’ils n’ont pas le droit d’acheter. Une fois acheter par Girona le joueur possèdera assez de points pour ensuite rejoindre le club de Manchester City.
Si à l'heure actuelle les conséquences du Brexit ne sont pas immédiatement lisibles, il est certain que le paysage du football français va changer.
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