À l’occasion du Win s’engage, Falone Pege, athlète participant aux jeux des transplantés et dialysés est intervenue face à nos étudiants en première et deuxième année de Bachelor Management du sport chez Win Sport School Laval. Lors de cette rencontre, elle a pu leur parler de son parcours depuis le diagnostic de sa leucémie en 2020.
Le parcours de Falone
Falone a 24 ans et a toujours pratiqué une activité sportive, que ce soit du basketball, de la musculation ou encore du football. Sa vie a été chamboulée en 2020 lorsqu’une leucémie lui a été diagnostiquée. En période Covid, elle a été confinée à l’hôpital durant trois mois, pour suivre son traitement et sa chimiothérapie. Cette situation l’a forcé à arrêter le sport. Après un don de moelle osseuse qui a eu lieu le 25 août 2020, elle a pu reprendre une activité physique. Après plus de six mois passés à l’hôpital, la reprise s’est faite progressivement. À l’hôpital, ses médecins lui ont parlé des Jeux Nationaux des transplantés. Ces jeux sont réservés à toutes personnes transplantées. Lors de sa première participation, elle a accompli des épreuves de marche, de basket et de karting. Il y a tous les types de sports proposés. Ce sont des jeux auxquels participent de jeunes personnes greffées, comme certaines plus âgées.
Elle aurait dû partir en Australie cette année pour participer aux jeux mondiaux des transplantés. Malheureusement, au mois de mars, les médecins lui ont annoncé une rechute. Elle a dû retourner à l’hôpital pour reprendre le processus de traitement. Son projet est de participer à la prochaine édition qui aura lieu en Allemagne en 2025 et également de participer aux jeux Européens qui auront lieu à Lisbonne en 2024. Dans ces jeux, il n’y a pas d’inégalités entre les catégories. C’est une ambiance de solidarité et de convivialité qui règne. C’est une compétition sportive, mais l’objectif est également de parler du don d’organes. Le fait d’avoir été transplanté, n’empêche pas de réaliser des exploits sportifs.
La maladie a participé au développement de ses valeurs
En plus de la solidarité, il y a l’entraide qui est présente. La maladie oblige également à développer de la combativité et à relativiser. Cela aide à ne plus s’inquiéter pour des choses futiles du quotidien. Être atteinte d’une maladie, est ce rendre compte que certains soucis perçus comme importants, sont en fait bien peu de choses.
Sa discipline de prédilection : le basket
Le basket est un sport qu’elle pratique depuis sa jeunesse. Pour les mondiaux, la catégorie de basket qui est proposée est du basket 3x3. Pour tous les sports collectifs, lors de cet événement, les catégories sont mixtes.
La mixité de ces jeux permet de retrouver la notion d’égalité homme/femme dans le sport
Ce n’est pas mixte uniquement au niveau des sexes, ça l’est aussi par rapport aux âges des participants. Il est possible de jouer avec ou contre des personnes plus jeunes mais aussi plus âgées. À l’inverse, pour les sports individuels, les catégories sont faites en fonction du sexe et de l’âge.
Son quotidien avec la maladie
La maladie l’oblige à organiser son quotidien. Lors de ses journées, elle alterne entre ses cours et son traitement. Elle fait en sorte de pratiquer le sport. Le sport permet de se sentir bien et de maintenir un moral positif.
Ses déplacements lors des compétitions
Elle doit payer l’intégralité des frais liés à ses déplacements. Elle est en contact avec des associations pour l’aider dans ses démarches afin de trouver des aides pour le financement. Elle parvient à financer ses frais grâce à des cagnottes en lignes et des recherches de partenaires. Les aides dispensées dépendent des catégories et des fédérations.
Sa rechute avant sa participation aux jeux : une source de frustration
Pour elle, son départ pour les jeux en Australie était assuré. Lorsque les médecins lui ont annoncé sa rechute, ce fut une désillusion. Mais, elle ne pouvait qu’écouter leurs conseils. La maladie l’oblige souvent à retarder à plus tard les projets qu’elle peut prévoir. Elle reste persuadée de sa participation aux jeux nationaux et européens et également aux jeux mondiaux qui se tiendront en 2025.
Falone et sa préparation pour la prochaine échéance
La reprise d’une activité physique se fait progressivement. Après une longue période sans activité, le plus long à récupérer est l’endurance. Chaque mois, elle a une semaine de chimiothérapie, ce qui lui permet après de pouvoir se concentrer sur le sport. Sur des événements comme les jeux européens ou mondiaux, il y a toujours un groupe médical sur place. Cela permet d’être encadré en cas de soucis.
Les conséquences de sa maladie sur la pratique du sport
Avant le diagnostic de sa maladie, Falone pratiquait beaucoup de sport. Aujourd’hui elle a pu reprendre le basket, mais ne peut pas encore participer à des compétitions à cause de son traitement. La musculation reste difficile. Le moindre effort provoque par la suite des courbatures. Tout ce que le corps a perdu d’un point de vue musculaire, va être long à récupérer. Pour assurer une bonne récupération, il faut se montrer très patient et régulier. Il ne faut pas comparer à ce qu’il était possible de faire avant. Il est important de rester positif et se fixer de petits objectifs quotidiens, pour faire les choses progressivement. Dans ces conditions, le mental est très important.
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